24 mars 2009

Votre jardin vous emmerde ? Buttez-le !

Après le passage du motoculteur ce week-end (merci Gérard), mise en place des buttes : pelle et râteau.Je sais, comme ça, ça fait un peu cimetière... les contraintes donnent la forme :
  • haie (et limite de propriété) à l'Est,
  • muret à l'Ouest,
  • une seule allée centrale pour ne pas perdre de place,
  • largeur des planches 1m20 pour accéder des 2 côtés,
  • pente Nord-Sud, donc limitation de l'écoulement des eaux de pluie et d'arrosage par une orientation Est-Ouest des buttes.
Et on commence à pailler (merci Gaby pour le paillis des chèvres).

Demain, je finis de pailler. Restera à mettre des copeaux dans les allées pour éviter le gadouillage.

Pourquoi cette façon de faire ?
Je n'ai pas creusé la technique plus que ça. Mais en voyant cette vidéo, j'ai rapidement compris les bases :
  • couverture permanente du sol (comme TOUS les sols "naturels"),
  • pas de tassage du sol donc pas de travail annuel (une fois les buttes en place, on ne marche plus JAMAIS dessus),
  • moins de désherbage (la paille étouffe la plupart des herbes),
  • moins d'arrosage (la paille évite l'évaporation due au soleil et au vent, comme un manteau ; la bonne structure du sol garde mieux l'humidité, comme une éponge),
  • climatisation de la terre (elle chauffe moins l'été et se refroidit moins l'hiver),
  • complémentarité des plantes (celles qui fixent l'azote, celles qui travaillent le sol en profondeur, celles qui attirent les petites bêtes...),
  • pas d'apports importants de matière organique (sous forme de fumier déjà décomposé) car on laisse les racines en place et on composte progressivement le paillis,
  • travail à hauteur.
Les difficultés :
  • mise en place la première année (aïe mon dos !),
  • amélioration de la qualité du sol sur plusieurs années (les trucs intelligents et écologiques donnent rarement leur pleine efficacité tout de suite, à l'inverse des produits à acheter et polluants),
  • ?
Ils appellent ça des jardins auto-fertiles.

Voir d'autres exemples :
Tout ceci s'inscrit dans ce qu'on appelle la permaculture. Pour faire simple : on créé un écosystème équilibré (pléonasme) qui s'auto-alimente (re-pléonasme), dans lequel les prélèvements effectués par les humains s'insèrent sans perturber l'ensemble (pas pléonasme !). Ce qui sort, rerentre.
On peut y intégrer des animaux domestiques (poules qui travaillent le sol et l'enrichissent), des arbres, un plan d'eau... des toilettes sèches !

2 commentaires:

lili a dit…

Contente de voir que les buttes vous plaisent aussi. Ça fait mal au dos, n'est-ce pas ? Bonne continuation.

Boris a dit…

Merci à toi pour le petit coup de pouce au bon moment. Tu vois ça porte ses fruits.