Part. 2bis : le confort thermique

J'ai retrouvé un truc frappant à propos de l'importance de la température des murs (cf l'article précédent).

Une expérience du MIT (Massachussets Institut of Technology) :

• des individus ont été installés dans une pièce dont la température des parois pouvait être contrôlée et dans laquelle ont pouvait introduire de l'air chaud.
• En maintenant les parois froides, les occupants ressentaient toujours le froid alors que la température de l'air atteignait 48°c.
• Inversement, une fois les parois chauffées, les occupants avaient encore trop chaud, alors que la température de l'air était abaissée à seulement 10°c.

Bilan : ce bel objet, n'est pas forcément le plus utile pour savoir s'il fait chaud ou froid.
Par contre, celui-ci, un thermomètre infrarouge mesurant les températures de surface des matériaux, est bien plus utile. En plus, il vous permet de traquer les ponts thermiques et autres fuites de calories de votre maison, et donc d'y remédier (en isolant, en calfeutrant...).
Rappelez-vous que le meilleur investissement en chauffage, c'est l'isolant !

Enduit à fond

Voilà Carline en action. Et oui elle est même revenue, pas dégoûtée de la veille. Merci beaucoup pour le coup de main.
Ce matin, elle a passé une couche de lait de chaux sur le chaux-chanvre. On veut mettre un coup de blanc tout en gardant la texture. A priori, ça a l'air bien. Surement une deuxième couche...
Et pendant ce temps là, j'ai fini l'enduit. Ca change vraiment l'aspect. Le mur semble plus haut (comme il n'y a plus les rayures horizontales du lattis).
Un petit encas rapide avec le pitchou en visite.
Et hop deuxième pan fini.
Demain, un coup de taloche pour bien resserrer l'enduit, puis on attend que ça sèche pour voir à quoi ça ressemble.

Conduit de cheminée, refend et enduit

Une photo de la dalle pour le poêle faite la semaine dernière.
Hier : journée plus relationnelle que travailleuse .

• Eric Grudet (Solena), le matin, pour caler leur venue dans 15 jours. Ensuite, j'ai passé un moment à identifier les gaines et les boîtes électriques, histoire de leur faciliter la tâche au moment de tirer les fils.
• Une étape de plus pour le conduit du poêle : percer le pare-pluie en toiture et comprendre comment tout ça s'emboîte (tube, fixation à la charpente, solin, colerette, chapeau...). Bilan, je ne peux pas le faire seul, donc faudra attendre un coup de main...
• Et enfin, visite surprise du pépé de Puycelsi, drôlement fier que tous ses voisins adorent notre maison !

Dimanche : avec la participation courageuse de Carline.
Remplissage mur de refend.
En bas à droite, le carré de bois, c'est la 2ème châtière, pour passer de l'espace tampon à la partie habitée. Sacré Tao (le chat), fini les miaulÂÂÂÂdes !
Si certains ont la réponse, je me demande pourquoi le chaux-chanvre est devenu marron sur la travée du milieu ?Et un bout d'enduit dans le garage.

Part. 2 : le confort thermique

Nous avons vu les modes de transmission de la chaleur : conduction, convection, rayonnement.
En fait, ils s'appliquent tous aux échanges entre le corps humain et son environnement.

Le schéma ci-dessous résume les facteurs qui entrent en jeu :

Un élément très important que l'on néglige souvent : la température des parois.

Le schéma ci-dessous montre que pour une même température d'air ambiant (20°c, ce que mesure un thermomètre classique), le confort n'est pas le même si les murs sont à 12°c ou 16°c.

Quand les murs sont froids, la température ressentie (par le corps mais pas par le thermomètre) est de 16°c. A partir d’une différence de 4°C, l’écart entre la température de l’air et celle des parois devient perceptible. Si le différentiel entre la température du corps et des murs est importante, le rayonnement du corps devient important : en bref votre corps "chauffe" les murs, donc il se refroidit.

C'est pourquoi, un mode de chauffage qui réchauffe les murs, apporte un confort plus important, qu'un mode de chauffage qui réchauffe l'air.

Sources :
La Maison écologique N°42 - Déc. 2007

Préparer la chambre pour le bébé poêle

Un coup d'oeil sur le mur de refend un peu dégagé (sans les étais, sans échafaudage).
Pour rappel, le gros tuyau c'est la sortie du put canadien (ou provençal).
Aujourd'hui (oui j'ai pris un jour de congé, na !), un petit bout de dalle correspondant à l'emplacement du poêle.
Suite de la mise en place du conduit d'évacuation des fumées.
La plaque "écart au feu".
Le trou dans le plafond de l'étage. Je vous assure qu'au moment de découper l'OSB, j'ai bouffé quelques kilos de chanvre en vrac qui était au dessus. Le départ du conduit. Il devrait descendre 10 cm de plus. Surement nous le peindrons en noir.Et aussi :

• Couper une autre travée de plancher pour que le mur en adobes communique à l'étage.
• "recouper" le haut de l'enduit terre fait dimanche.
• re-réduire en poudre la chaux qui avait pris en masse dans les sacs qui ont pris l'humidité. Pour ceux à qui ça arriverait, j'ai testé 3 techniques. 1- dans la bétonnière avec des pierres 2- dans un sac (solide) écrasage avec les pieds 3- dans un sac (solide) pilonnage avec un bout de bois. Bilan : la tradition ça a du bon : vive le pilon.

Tournée

Aujourd'hui tournée des fournisseurs en famille.
Le matin chez Barthe pour les tomettes.
L'après-midi chez Hiemstra pour le poêle de masse.

A chaque fois, débat sur les goûts et les couleurs.
La forme des tomettes : 42x28.
Pour la couleur : ce genre, avec un peu plus de plus rouge...Ils font des motifs aussi.
Pour le poêle, finalement on devrait partir vers un doré/bronze/vieux cuir !
En gros ça ressemble à ça.
Ça c'est le doré avec les tomettes (mais la lumière n'est vraiment pas bonne).
Sans flash.

Gilles le récidiviste

Gilles de Moissac is back ! (la dernière fois il avait fait chaux-chanvre en toiture, pare-pluie, liteaux et tuiles)

On mouille et on gratte l'enduit terre (le dos du soubassement en pierres sous les adobes), histoire de le préparer pour une 2nde (et dernière ?) passe.
Ensuite, un peu de chaux-chanvre banché, en hauteur.
Donc les colombages c'est pas aidant. On passe à peu près autant de temps pour le petit triangle que pour une travée entière.Et l'enduit terre. Proportion : 1 terre / 3 sable + eau. Ça c'est avec la terre de notre jardin. En général il faut faire des essais pour savoir la quantité de sable à ajouter.
Le haut est irrégulier : le but c'est de le "recouper" bien droit au niveau du premier rang de briques.
C'est pas net sur la photo, mais Gilles est passé au niveau 2 : il a fait une arête. Avec succès.Et une brique.

Sous le soleil exactement

Bon d'abord, les trucs importants : fixer la balançoire d'Esteban et le hamac de Manolo !
Pour info, la bétonnière ça n'empêche pas de faire la sieste...
Ensuite... enlever les étais. Et rien ne s 'écroule. Je dois avouer que malgré la raison et la confiance dans le travail accompli, au moment de le faire, on a comme une vague appréhension...Et je réattaque les adobes. Cette fois je bâtis entre les poutres. C'est un peu sportif : très haut, la tête dans les poutres. La salle d'attente.Attention la tête !La caresse du joint.Pour les amateurs de belles lumières.Jenny et Manolo en balade (au fond le hameau).
Les premières briques sur le linteau.

Mur de refend

Dimanche :
Encore un courageux mercenaire arrivé par Internet : Samuel de l'Aveyron.
Merci à lui. Bien sûr, il a un projet en tête : une maison paille, technique GREB.
Pour l'instant, il prépare du chaux-chanvre (il y pense pour son mur Sud...), avec le sourire !
Le spectacle de Guignol. Le gendarme à droite avec sa grosse matraque.
Et en exclusivité : les coulisses du spectacle. On découvre tous les trucages. Et non ils n'ont pas de TRES grandes jambes, désolé.A la fin de la journée.
Et lundi. La suite tout seul : encore un mur qu'on ne peut plus traverser, ça va finir par être contraignant cette maison...
Technique : ne pas hésiter à mettre des vis partout (acheter un embout de visseuse digne de ce nom...) pour que la banche colle bien au bois. Sinon, c'est facile de "refaçonner" le chaux-chanvre après avoir débanché pour rattraper les débordements.
J'ai préparé les banches pour le week-end prochain.J'ai pris 5 minutes pour percer le plancher, au niveau du futur conduit du poêle. Et un peu plus (sur la droite) de façon à ce que le mur en adobes communique à l'étage.